La cause des dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM) est multifactorielle, c'est-à-dire qu'elle fait intervenir un certain nombre de facteurs qui vont créer puis entretenir la dysfonction: les douleurs, les tensions musculaires, les troubles articulaires (luxations discales), les troubles de l'occlusion, etc.
En cas de trouble occlusal, l'engrènement des dents lors de la fermeture ou des mouvements de mastication n'est ni équilibré, ni stable, ni confortable pour le patient.
Quelques exemples de troubles de l'occlusion
Une position de repos inexistante.
Le patient ne trouve pas cette position naturelle et confortable où, bouche entrouverte, les muscles des mâchoires sont décontractés de façon optimale. La position de repos est indispensable pour permettre aux muscles de récupérer et d'éliminer les tensions.
Une position d'intercuspidation maximale (ICM) instable
Le patient n'a pas de position précise où, bouche fermée, les dents sont serrées avec un maximum de contacts entre elles. En fait, il en a plusieurs car aucune position n'est vraiment capable d'assurer un bon calage de la mâchoire du bas contre celle du haut.
Des interférences nombreuses
Une interférence est un contact dento-dentaire qui gêne le glissement harmonieux des dents du bas contre celles du haut pendant la mastication. Elle oblige le patient à dévier la mâchoire pour terminer le mouvement d'ouverture, de fermeture ou de latéralité.
Des luxations discales avec ou sans impact occlusal
Une luxation discale est un déplacement anormal du disque articulaire de l'ATM.
Elle est dite réductible quand le disque peut reprendre sa place (généralement en fermant la bouche), et irréductible dans le cas contraire.
Une luxation réductible provoque ou non un bruit articulaire lors des mouvements, n'entraîne pas forcément une gêne, et ne modifie pas l'occlusion des dents.
En cas de luxation non réductible, le disque ne peut pas reprendre sa place, même avec une manipulation manuelle. Il y a une gêne, des douleurs, une restriction de l'amplitude d'ouverture et une modification de calage entre les dents, donc de l'occlusion.
La position de relation centrée
La position de relation centrée correspond à une position spécifique de la mâchoire inférieure par rapport à la mâchoire supérieure. Il s'agit de la position où l'articulation temporo-mandibulaire (ATM) est dans son état le plus stable et le plus équilibré, sans tension musculaire ou sollicitation excessive des structures articulaires. C'est une position dans laquelle le patient peut trouver le repos.
Cette position peut être déterminée par le Dr Rouah au cours de la consultation. Elle est propre à chacun et respecte son anatomie originelle.
Un des aspects du traitement consiste à faire en sorte que les dents puissent se caler entre elles de façon à ce que la mâchoire atteigne cette position lors de la fermeture.
Obtenir une occlusion en relation centrée
Une fois que la position de relation centrée est déterminée, votre praticien a la possibilité de modifier l'anatomie des dents afin d'obtenir le calage désiré. Il supprime les interférences qui gênent les mouvements et, par des ajouts de composite extrêmement précis, il crée les cales de surépaisseur à la surface de certaines dents. Ainsi, la mâchoire est guidée vers la position de relation centrée à chaque fois que le patient serre les dents. Ceci permet, au bout de quelque temps, de retrouver une neutralité musculaire ainsi qu'une position de repos physiologique.
Le rôle de l'orthodontie
Dans certains cas, le décalage entre les dents est tellement important que l'ajout de cales de surépaisseur créerait un volume excessif, ce qui nuirait à l'anatomie et à l'esthétique dentaire. Dans ces situations, et si les conditions sont requises, le Dr Rouah pourrait envisager de vous orienter vers l'orthodontiste de son équipe.
L'orthodontie permet de modifier la position des dents selon les besoins. Plutôt que d'ajouter des éléments sur certaines dents, l'orthodontiste déplace les dents pour les amener dans la position idéale afin d'obtenir un calage correct. Cependant, ce traitement orthodontique n'est envisageable que si les douleurs musculaires et articulaires sont mineures car il est hautement déconseillé de traiter par l'orthodontie les patients qui souffrent de douleurs importantes.
Conclusion
Quand les conditions cliniques le permettent, l'orthodontie est d'un apport remarquable dans le traitement des troubles gnathologiques et de l'occlusion . Elle joue un rôle essentiel dans le rétablissement d'une occlusion correcte et le traitement de la dysfonction tout en préservant l'esthétique et l'anatomie des dents.