Les dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM) sont plus fréquentes entre 20 et 40 ans. Plusieurs facteurs convergent pour expliquer cette prédominance, notamment une maturité fonctionnelle complète, les influences hormonales spécifiques et des facteurs psychosociaux.

Maturité fonctionnelle et stabilité anatomique

Après la puberté, l’appareil manducateur est pleinement développé et soumis à des sollicitations quotidiennes intenses – mastication, communication, activités sociales et professionnelles. Cette phase de stabilité anatomique, où il n'y a pas encore de changements dégénératifs liés à l’âge, rend l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) particulièrement vulnérable aux microtraumatismes répétés. Et ceci constitue un risque accru de DTM.

Stress et comportements para fonctionnels

Le stress, souvent présent dans cette période de la vie en raison des exigences professionnelles et personnelles, incite à adopter des comportements para-fonctionnels comme le bruxisme, le grincement des dents ou encore l'onychophagie. Ces habitudes, répétées sur le long terme, contribuent aux microtraumatismes de l’ATM et participent à la chronicisation des douleurs.

ATM et nociception

La nociception désigne le processus par lequel le système nerveux détecte et transmet les signaux douloureux. Dans le cas de l’ATM, la nociception se module par des facteurs hormonaux et psychologiques, ce qui peut amplifier la perception de la douleur en présence de microtraumatismes répétés.

Influence hormonale chez les femmes

Chez les femmes, la tranche d’âge de 20 à 40 ans correspond à la période de reproduction. Durant cette phase, les taux d’œstrogènes et de progestérone sont élevés et fluctuent régulièrement. Ces hormones modulent la perception de la douleur et la réponse inflammatoire, ce qui peut accroître la sensibilité de l’ATM et favoriser une moindre rigidité ligamentaire. Des études ont d’ailleurs démontré qu’une exposition prolongée aux œstrogènes (via l'hormonothérapie ou la contraception)

Synthèse des facteurs de risque

En résumé, c’est la conjonction d’une structure anatomique pleinement mature, d’une influence hormonale particulièrement marquée (chez les femmes) et de facteurs psychosociaux tels que le stress et les habitudes para fonctionnelles qui explique pourquoi les DTM sont le plus souvent constatées entre 20 et 40 ans. Ces éléments modifient la nociception de l’ATM, augmentant ainsi sa vulnérabilité aux microtraumatismes et favorisant la chronicisation des douleurs. Des études expérimentales démontrent comment les hormones reproductives et les comportements liés au stress influencent la transmission des signaux douloureux au niveau de l’ATM. 

Le Dr Rouah se dévoue depuis de nombreuses années à préserver votre santé bucco-dentaire. Si vous avez entre 20 et 40 ans et que vous pensez être concerné par les problèmes d'ATM, vous avez tout à gagner à ne pas attendre. Prenez RDV chez votre dentiste à Paris 17ème!